Le système neuro-végétatif
Les pleurs inconsolables, angoisses, énervements, agitations…
La grossesse et l’accouchement sont des traumatismes éprouvants pour le nourrisson. Le corps, le crâne, la colonne, les viscères subissent des pressions importantes. La durée de travail, l’utilisation d’instrument (forceps, ventouses, spatules) sont des facteurs qui provoquent des contraintes physiques sur les différentes parties du corps du bébé.
Une péridurale, un travail trop court ou trop long, une grossesse gémellaire, une présentation par siège, par la face ou le front, un cordon autour du cou, un manque de liquide amniotique, une prématurité, une souffrance foetale, une expression abdominale, une réanimation même légère, une utilisation d’instrumentalisation, un séjour en néonatalité sont des raisons qui pourraient justifier d’une angoisse qui dure et qui pourrait être exprimée par des pleurs inconsolables.
N’oublions pas non plus qu’un nourrisson qui est trop crispé, qui sursaute au moindre bruit, qui se cambre vers l’arrière, qui manque de sommeil, qui présente peu de tonus, qui régurgite, qui digère mal, qui ne tourne la tête que d’un côté, qui présente une plagiocéphalie sont autant de raison qui pourraient expliquer un énervement et donc des pleurs inconsolables.
Le pleur est le seul moyen de communication de votre enfant, il est important de savoir le décrypter selon son humeur.
Comment gérer les pleurs de votre bébé ?
Pourquoi bébé pleure-t-il ?
Mieux comprendre les pleurs de son bébé…
Les bonnes pratiques
- Intervention rapide : ses pleurs sont une ébauche de communication : ne pas lui répondre, c’est refuser l’échange. Si vous le laissez pleurer trop longtemps, il ne saura plus exactement pourquoi il pleurait au début et il deviendra presque impossible à calmer. Agir, tenter quelque chose, même si cela ne marche pas tout de suite, vous aider à comprendre les pleurs de bébé et à mieux les supporter.
- Eliminez les causes médicales : toutes manifestations de cris différents de ceux qu’il pousse habituellement (très aigus survenant en pleine nuit, ou des geignements continus) doivent vous amener à consulter un pédiatre. Même chose si votre tout-petit est fiévreux, tousse, a le nez qui coule, vomit ou présente des selles liquides.
- Les bonnes questions : la faim, la fatigue, le besoin de proximité, le besoin de téter, l’inconfort (il a froid, il a chaud, il est mouillé), l’ennui… A elles seules, ces 6 raisons expliquent une grande part des pleurs des nourrissons. Cas pratique : votre bébé entame un concert de lamentations… Quand a-t-il mangé pour la dernière fois (faim) ? Est-il sale ? Est-il trop ou pas assez habillé par rapport à la température (inconfort) ? Si je lui donne mon doigt à téter, est-ce qu’il se calme (besoin de téter) ? Est-il tout seul dans son transat depuis plus de dix minutes (ennui) ? Vient-il de fixer intensément son mobile depuis plus de cinq minutes (fatigue) ? Aucune de ces questions n’apporte une solution efficace à ses pleurs ? Prenez votre bébé contre vous. Il a sans doute besoin d’être au contact de votre chaleur corporelle (besoin de proximité).
- Les « remèdes » anti-pleur : la berceuse tendrement chantée à l’oreille de votre tout-petit, un morceau de musique classique en sourdine, un doux massage du ventre pour soulager les bobos d’une digestion encore hésitante, une bouillotte pas trop chaude sur son petit ventre, pour les mêmes raisons, un tour (ou plusieurs) du pâté de maisons en voiture ou en poussette, des allers-retours dans l’ascenseur, faire souffler le sèche-cheveux sur son ventre ou ses jambes (à une distance raisonnable et pas trop chaud), brancher l’aspirateur à côté de lui, l’enrouler dans une peau de mouton, le mettre sur un avant-bras, faire couler le robinet d’eau à côté de lui, lui donner un bain tiède.
- Acceptez sa plainte : Une certaine quantité de pleurs est nécessaire à son bon développement, pleurer permet d’évacuer toutes les tensions accumulées au cours d’une journée. Il n’est donc pas rare de voir son bébé pleurer le soir. Pleurer fait baisser la tension artérielle, élimine les toxines, relâche les tensions musculaires, rétablit la respiration. Bref, ça calme !
Alors si aucune des réponses proposées ne l’apaise, laissez-le pleurer, c’est qu’il en a besoin et n’arrêtez jamais de le rassurer ou d’échanger.
Le traitement ostéopathique
Le rôle de votre Ostéopathe est de bien analyser le déroulement de l’accouchement, de la grossesse et même de comprendre le contexte de la conception.
Votre Ostéopathe réalisera un travail sur la posture de votre bébé et au niveau du crâne. Mais votre Ostéopathe ira aussi voir les tensions au niveau du système viscéral, de la colonne…
Si cela ne suffit pas, peut-être qu’il serait bon de developper la communication avec votre bébé pour le rassurer au maximum sur sa place au sein de la famille.